Relier les points
Le comité d’experts sur le partage de données sur la santé
Les systèmes de santé du Canada génèrent et collectent une grande quantité de données, mais les efforts déployés pour partager efficacement ces données au-delà des frontières provinciales, territoriales et régionales ont été largement infructueux. Pourtant, si la capacité de partage était renforcée et facilitée à l’échelle nationale, les avantages potentiels seraient considérables: le partage pourrait améliorer la qualité des soins de santé, accroître l’efficacité et la rentabilité de la fourniture de ces soins, et faire progresser la recherche et l’innovation ainsi qu’améliorer les vies.
L’accroissement du partage des données est associé à des risques comme les atteintes potentielles à la vie privée et à la cybersécurité, la stigmatisation et les biais, l’aggravation de la fracture numérique, les utilisations secondaires involontaires des données sur la santé et un fardeau supplémentaire pour les professionnels de la santé. Toutefois, il est possible de les atténuer par une mise en œuvre réfléchie. En même temps, en l’absence d’un plus grand partage des données sur la santé, les effets négatifs s’aggraveront, affectant la gestion des systèmes de santé, entravant la surveillance et les interventions de santé publique, exacerbant les inégalités existantes en matière de santé et limitant les possibilités conférées par la recherche et l’innovation.
Avec les perspectives et les informations appropriées, le Canada peut moderniser son approche actuelle du partage tout en continuant à protéger la confidentialité des renseignements personnels sur la santé des personnes vivant au Canada. Une mise en œuvre réfléchie, qui instaure la confiance et donne la priorité à la transparence, sera essentielle.
Relier les points examine les possibilités d’optimiser le partage des données sur la santé au Canada. Il met l’accent sur les avantages et les risques associés à l’intensification de cet échange, sur les considérations juridiques et réglementaires liées à la gouvernance des données sur la santé, et sur les possibilités de mettre en œuvre des solutions qui facilitent le partage entre les organisations, les provinces/territoires et le pays, tout en protégeant les renseignements personnels des patients.Commanditaire :Agence de la santé publique du Canada
Question :Quelles sont les possibilités d’utiliser au maximum les avantages de l’échange de données sur la santé ?
Le comité d’experts sur le partage de données sur la santé
Le partage des données sur la santé n’est pas une question politique nouvelle au Canada. Depuis des décennies, les institutions sanitaires collectent et stockent des renseignements personnels sur la santé, créant ainsi des dépôts de données riches, mais fragmentés. Des investissements importants ont été réalisés dans le but ultime de relier ces dépôts et de faciliter l’échange de données. L’infrastructure canadienne des technologies de l’information en matière de santé est désormais bien établie. Le problème, c’est qu’elle n’est pas exploitée efficacement pour générer les avantages escomptés à grande échelle. Les réseaux de partage existants visant à rehausser les soins cliniques, les améliorations et les innovations des systèmes de santé, la santé publique et la recherche restent trop dispersés pour constituer un système pancanadien exhaustif de partage des données sur la santé. Pourtant, le succès de certaines de ces initiatives laisse penser que les conditions sociales, politiques et culturelles qui entravent le partage ailleurs entretiennent inutilement la sous-performance systémique. Ces conditions sont de plus en plus intolérables au vu des systèmes de santé qui s’approchent des niveaux critiques en ce qui concerne l’accessibilité, la qualité et l’équité.
Constatations du rapport