27 novembre 2024

Mise en place

Le comité d’experts sur les technologies de production atypique au service de la sécurité alimentaire du Canada

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Sommaire

La sécurité alimentaire est un concept complexe et lié à la disponibilité, à l’accessibilité et à l’utilisation des aliments, ainsi qu’à la capacité d’agir des consommateurs en matière décisionnelle sur les aliments qu’ils mangent. La stabilité et la durabilité du système alimentaire dans son ensemble sont également cruciales. Les menaces qui pèsent sur la production agricole, notamment les changements climatiques, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la finitude des ressources environnementales et les difficultés à maintenir le niveau de production et la viabilité économique, ont une incidence sur la stabilité et la durabilité de ce système au Canada, et nuisent à la sécurité alimentaire. Il est nécessaire d’accroître la diversité grâce à l’innovation dans la production alimentaire pour permettre à la population canadienne d’accéder aux aliments qu’elle souhaite et dont elle a besoin.

Aucune technologie et aucun type d’installation seul n’aura de véritable effet sur la sécurité alimentaire proprement dite, en particulier à l’échelle nationale. Cependant, les technologies de production alimentaire atypique sont prometteuses en ce qui concerne la hausse de la production alimentaire et de la productivité, ainsi que la diversification et l’augmentation de la résilience des systèmes alimentaires au Canada.

Dans Mise en place, le comité d’experts se penche sur les éléments prometteurs de l’environnement scientifique et technologique de la production atypique de fruits, de légumes et de protéines au Canada, ainsi que sur la façon dont les technologies habilitantes, l’infrastructure et le contexte réglementaire influeront sur leur progression.

Commanditaire : Conseil national de recherches Canada

Question : Dans quels domaines les progrès scientifiques et technologiques (et les investissements connexes) en matière de production alimentaire atypique contribueront-ils le plus à la sécurité alimentaire nationale au cours des deux prochaines décennies?

Ce projet a été soutenu par le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire du Fonds stratégique des sciences.

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Les technologies de production alimentaire atypique sont prometteuses en ce qui concerne la hausse de la production alimentaire et de la productivité, ainsi que la diversification et l’augmentation de la résilience des systèmes alimentaires au Canada. Une meilleure connaissance de la production alimentaire atypique sera essentielle pour guider les chercheurs, les promoteurs, les investisseurs, les décideurs et le public dans des choix éclairés, et soutenir ainsi le système alimentaire canadien face aux défis actuels et futurs.

Le rapport en bref

  • Les progrès technologiques dans les installations d’agriculture en environnement contrôlé (AEC) et dans leurs composants portent sur l’accroissement de la production et l’amélioration de la rentabilité, de l’efficacité énergétique, de la durabilité environnementale, de la sécurité alimentaire, de la qualité nutritionnelle, du goût et de l’adéquation aux climats défavorables.
  • Pour réussir, l’AEC a besoin de technologies habilitantes (p. ex. intelligence artificielle, robotique, capteurs), de ressources (p. ex. énergie, eau) et de conditions propices (p. ex. accès à la main-d’œuvre, financement, approbation réglementaire).
  • En raison de l’évolution des préférences des consommateurs et des avantages potentiels d’un système alimentaire diversifié pour améliorer la résilience, les protéines atypiques ont un rôle à jouer dans le système alimentaire canadien. Cependant, la production atypique de protéines fait face à des obstacles techniques et de changement d’échelle considérables.
  • L’agriculture cellulaire (p. ex. la viande cultivée, la fermentation de précision) promet d’élargir la gamme de protéines proposées au Canada, tandis que les travaux de recherche sur les substituts de viande d’origine végétale se concentrent sur l’amélioration des processus de production et de l’attrait pour le consommateur.
  • Encourager la gestion locale des projets, notamment par une consultation et une collaboration ouvertes, augmente les chances de succès des exploitations de production alimentaire atypique en garantissant que les projets sont soucieux de l’infrastructure et de la situation de l’emploi locales et concordent avec les besoins et les souhaits de la communauté.
  • Grâce à l’édition génomique, il est possible d’adapter sur mesure des variantes et d’optimiser le rendement des plantes pour les conditions de culture des exploitations d’AEC afin d’améliorer la productivité et d’élargir la gamme d’aliments pouvant être produits à l’intérieur.
  • La robotique et l’automatisation peuvent accroître la productivité et réduire les coûts de main-d’œuvre, mais elles ne sont pas toujours accessibles ou adaptées aux petites exploitations.
  • L’intelligence artificielle (IA) permet un nombre croissant d’activités de production atypique, du contrôle du matériel à la simulation à des fins d’exploitation et de formation. L’IA peut également soutenir les processus de biofabrication et de biotechnologie, au profit de la production atypique de protéines.
  • Les méthodes atypiques de production alimentaire exigent des intrants d’infrastructure (p. ex. énergie, eau, Internet) dont la fourniture peut être moins fiable ou économique dans les communautés nordiques, éloignées ou autochtones que dans les autres régions du Canada.
  • L’AEC nécessite une main-d’œuvre à la fois manuelle et hautement qualifiée. Si les pénuries de main-d’œuvre et l’inadéquation des compétences compliquent le recrutement, l’automatisation et la robotique accroissent les coûts initiaux.
  • La production alimentaire est un domaine de compétences partagées, et la gouvernance est façonnée par l’agriculture en champ. L’obtention de l’approbation pour certaines installations et certains produits de production atypique peut poser des difficultés aux actuels mécanismes réglementaires en raison de leur incompatibilité avec la politique sur l’utilisation du sol et de l’absence de produits de comparaison pour l’évaluation des risques relatifs à la sécurité alimentaire.
  • Les progrès et l’innovation dans les technologies de production alimentaire atypique n’auront d’incidence que sur une petite partie du système alimentaire. De plus, ces technologies ne s’attaqueront pas aux causes profondes de l’insécurité alimentaire au Canada.

Comité d'experts

Le comité d’experts sur les technologies de production atypique au service de la sécurité alimentaire du Canada

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