Bienvenue à L’Avance, le bulletin d’information du CAC. Vous voulez nous aider à promouvoir des politiques éclairées par la science dans l’intérêt du public ? N’hésitez pas à faire suivre ce bulletin d’information à un ami ou à une collègue. Si vous n’êtes pas encore abonné, vous pouvez le faire ici.
DANS CETTE ÉDITION
Combler les écarts de connectivité au Canada?
À la recherche collective de données probantes
Lectures sur la place de l’intelligence artificielle dans l’examen par les pairs, encourager la publication des recherches par les entreprises, nouvelles données sur les préoccupations de mésinformation et regretté pionnier en informatique quantique, Ray Laflamme
Vers un futur plus résilient
Combler les écarts de connectivité au Canada?
En 2018, près de 60 % des foyers ruraux au Canada ne disposaient pas d’un accès à Internet répondant aux modestes objectifs du gouvernement du Canada en matière de vitesse. Dans les réserves des Premières Nations, près de 70 % des foyers n’avaient pas accès à Internet et dans les territoires, aucun accès n’était fourni. Depuis, des programmes fédéraux ont permis d’étendre la connexion Internet à large bande à certaines régions éloignées et rurales du pays. Toutefois, en 2023, 20 % des foyers des zones rurales n’avaient toujours pas accès à Internet, tout comme un peu plus de 40 % des foyers des réserves des Premières Nations et des territoires. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) souhaite que tous les foyers canadiens disposent d’un accès à Internet qui réponde à ses objectifs de vitesse d’ici à 2031.
À cette fin, le CRTC a récemment annoncé l’attribution d’une enveloppe de 17 millions de dollars pour connecter 2 200 nouveaux foyers à Internet à large bande. « Les projets annoncés aujourd’hui relieront 18 communautés de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de l’Ontario », s’est félicitée Vicky Eatrides, présidente et première dirigeante du CRTC. « Ils auront un impact formidable en créant de nouvelles possibilités pour les entreprises locales et en améliorant l’accès aux soins de santé et aux services éducatifs. »
Dans En attente de connexion, le CAC examine les questions non techniques qui ont mené aux écarts de connectivité et les pratiques et les principes qui pourraient ouvrir la voie à une connectivité équitable. « La population canadienne est divisée entre ceux qui jouissent du privilège du numérique et ceux qui en sont dépourvus », écrit le comité d’experts du CAC. « Les conséquences de ces écarts en matière de connectivité sont graves; elles s’accentuent également à mesure que la société se construit selon l’hypothèse voulant que tout le monde ait accès à une connectivité de haute qualité, ainsi qu’aux appareils et à la culture numérique nécessaires pour en tirer parti. » En attente de connexion continue à offrir une réflexion critique sur l’accès équitable aux réseaux de grande qualité.
Maydianne Andrade, présidente de notre comité consultatif scientifique, a été nommée doyenne de la Faculté des sciences de l’Université York. Dans un communiqué, Rhonda Lenton, présidente de l’Université, a loué l’excellence en matière de recherche, l’expertise en communication et les efforts pour l’accroissement systémique de la pratique inclusive dans le milieu universitaire de madame Andrade.
Dans un article paru dans le magazine Nature, le biologiste évolutionniste Carl T. Bergstrom et le chercheur en sciences sociales computationnelles Joe Bak-Coleman écrivent que l’automatisation de l’examen par les pairs pourrait, en fin de compte, nuire au jugement scientifique : « Si nous laissons ce processus aux gros modèles langagiers, nous abandonnons notre pouvoir d’améliorer les publications scientifiques », affirment-ils.
« Contrairement au milieu universitaire, dans lequel la publication est essentielle au progrès, la recherche en entreprise tend à prioriser le secret — à protéger les découvertes pour conserver un avantage concurrentiel », écrit Brian Owens dans un nouvel article sur les façons d’inciter les chercheurs en entreprise à publier davantage.
Dans le numéro d’été de UofTMed Magazine, Betty Zou détaille la recherche surles moyens non opiacés d’atténuer la douleur. Elle reprend les propos d’un professeur en pharmacologie et en toxicologie, qui lui a expliqué que « [n]ous abordons le traitement de la douleur de manière assez globale, alors que toutes les douleurs ne sont pas identiques ».
S’inspirant de notre rapport Connexions vulnérables, des chercheurs de l’Université de Melbourne ont passé en revue près de 5 000 recommandations concernant l’utilisation des médias sociaux et la santé mentale des jeunes avant de les filtrer et de les regrouper en cinq thèmes.
Selon un rapport de chercheurs de Statistique Canada, près de 60 % des Canadiennes et Canadiens sont « très préoccupés ou extrêmement préoccupés par la mésinformation en ligne ». Cette préoccupation se manifeste davantage chez celles et ceux ayant un niveau de scolarité et un revenu personnel élevé. Ce rapport analyse également les tendances sociodémographiques de leurs constatations et relève que les « [l]es personnes ayant déclaré des niveaux élevés de préoccupation à l’égard de la mésinformation en ligne étaient également plus susceptibles de mentionner qu’elles vérifiaient régulièrement les faits ». Statistique Canada s’inspire ici de Lignes de faille, le rapport du comité d’experts sur les conséquences socio-économiques de la mésinformation en science et en santé du CAC.