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La question
Quels sont les politiques et les facteurs sociétaux, culturels et institutionnels, économiques ou autres qui influent, d’une part, sur la trajectoire de carrière des femmes œuvrant en recherche dans les universités canadiennes et, d’autre part, sur les écarts entre les sexes qui caractérisent les profils statistiques des chercheurs universitaires au Canada, par discipline, rang, tâches/ position/ calibre, salaire, accès aux postes menant à la permanence et aux fonds de recherche, et autres indicateurs pertinents?
Principales constatations
Pour réaliser l’évaluation, le CAC a constitué un comité formé de 15 éminents experts canadiens et internationaux de disciplines diverses, qui était présidé par Lorna Marsden, professeure et présidente émérite à l’Université York.
L’évaluation s’appuie sur un modèle basé sur le parcours de vie des femmes, ce qui a permis au comité d’experts de dresser un tableau détaillé des facteurs qui influencent les parcours de carrière en recherche. Le comité a également pu constituer une base de données établissant le profil statistique des chercheuses canadiennes.
- En général, le profil canadien ressemble à celui des autres pays économiquement avancés.
- La progression des emplois féminins au sein des universités canadiennes est inégale et varie selon la discipline et le rang.
- Plus le rang est élevé, plus le pourcentage de femmes est inférieur à celui des hommes.
- Selon le comité, les principaux facteurs qui influencent le parcours de carrière des femmes agissent dès les premières années de vie, en commençant par les stéréotypes qui définissent les rôles et les attentes. De plus, les femmes sont mal informées par rapport aux exigences liées aux carrières qui s’ouvrent à elles et ont peu de modèles et de mentors qui puissent les motiver et les guider. Ces questions ainsi que la structure rigide des postes menant à une permanence, les défis associés à la conciliation du travail rémunéré et de la vie familiale et l’importance accrue du soutien et de la coordination entre les gouvernements et les établissements, doivent être examinés si le Canada souhaite parvenir à une représentation plus équilibrée des sexes dans les postes universitaires.