Bulletin d'information

L’Avance : Septembre 2024

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DANS CETTE ÉDITION

  • Quand les antibiotiques échouent, cinq ans plus tard.
  • « Nous fournissons des preuves sans ordre du jour, et je pense que c’est là que réside notre valeur pour tous les types de gouvernement ».
  • Des lectures sur le « succès de citations », le « libre accès diamant », une relation de cause à effet avec le dérangement, et plus encore.
  • Des approches de précision pour les problèmes de parasites au Canada.

Quand les antibiotiques échouent, cinq ans plus tard

En septembre 2016, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré que la résistance aux antimicrobiens (RAM) constituait « une menace fondamentale et à long terme pour la santé humaine, la production alimentaire durable et le développement ». Les rapports d’actualité présentaient des estimations désastreuses : « D’ici 2050, la résistance aux médicaments tuera chaque année plus de personnes que le cancer et coûtera au monde jusqu’à 100 000 milliards de dollars en perte de production économique », a indiqué un article de l’Associated Press. À l’époque, aucune estimation de ce type n’existait pour le Canada.

À la suite de l’annonce de l’ONU, l’Agence de la santé publique du Canada a demandé au CAC d’examiner les impacts socio-économiques de la résistance aux antimicrobiens au Canada. Fin 2019, le CAC publie Quand les antibiotiques échouent, un rapport de 265 pages par son comité d’experts sur les incidences socioéconomiques potentielles de la résistance aux antimicrobiens au Canada. Quand les antibiotiques échouent comprend un modèle économique quantitatif pour explorer les relations entre la RAM, la santé, la productivité du travail, l’agriculture et le commerce. Les projections issues de ce modèle, note le comité, « sont les premières du genre au Canada et fournissent aux décideurs politiques et aux autres parties prenantes des estimations crédibles de l’ampleur potentielle des impacts de la RAM au cours des trois prochaines décennies ». Ces estimations, note Eric Meslin, ancien président du CAC, « sont alarmantes et fournissent des preuves pour soutenir la prise de décision ».

À l’approche de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la RAM, qui aura lieu le 26 septembre, le CAC a réexaminé Quand les antibiotiques échouent et s’est entretenu avec plusieurs des experts qui en sont les auteurs. Selon B. Brett Finlay, président du comité, le rapport « met bien en évidence le coût de l’inaction ».

Cliquez ici pour découvrir notre rapport d’impact pour Quand les antibiotiques échouent.



Lectures

  • Pour Affaires universitaires, Maxime Bilodeau écrit sur le « libre accès diamant », une approche de la publication de la recherche qui « permet aux chercheurs et chercheuses de publier sous licence ouverte et, surtout sans frais, dans des revues ou plateformes de publication ». Le Réseau québécois de recherche et de mutualisation pour les revues scientifiques, dont la création a été annoncée récemment, compte parmi les partisans de l’accès libre diamant.
     
  • Une étude sur le « succès de citation » a dévoilé que les étudiants de scientifiques très cités ont également tendance à être très cités – une dynamique similaire à la « courbe de Gatsby », selon un rapport de Science. « Le statut et les ressources se répercutent du mentor au mentoré, ce qui rend la progression plus difficile pour les personnes moins favorisées, tout comme la richesse se transmet d’une génération à l’autre. »
     
  • La dernière enquête sur les préjudices en ligne du Dais constate que le Canada est « carrément dans l’ère de la désinformation » et fait état d’une baisse continue de la confiance du public aux plateformes de médias sociaux. Le groupe de réflexion a également annoncé le lancement de la Démocratie canadienne au travail, une initiative éducative visant à « doter les adultes canadiens d’une compréhension de l’évolution rapide de l’intelligence artificielle, de la technologie des hypertrucages et de la manipulation numérique, ainsi que la pertinence de ces avancées pour leur vie civique. »
     
  • Cybele Negris, PDG et cofondatrice de webnames.ca, écrit pour The Future Economy sur l’optimisation de la croissance économique du Canada à une époque de transformation numérique rapide. Cybele Negris a participé à l’evaluation par les pairs d’En attente de connexion, le rapport du comité d’experts du CAC sur les réseaux à haut débit pour les collectivités rurales et éloignées du Canada.
     
  • CTV a récemment présenté U-MAS – un système d’analyse de la mésinformation d’UbiLab, situé à l’Université de Waterloo et utilisé pour « suivre les tendances de mésinformation en matière de santé avant qu’elles ne deviennent des catastrophes potentielles ». Timothy Caulfield, membre du comité d’experts du CAC sur les conséquences socio-économiques de la mésinformation en science et en santé, a déclaré à CTV qu’une « approche qui s’appuie sur les big data » est « désespérément nécessaire » pour aider à prévenir les conséquences néfastes.
     
  • Et finalement, un ancien professeur de santé environnementale de l’Université de l’Iowa s’est appuyé sur le rapport du CAC datant de 2015 sur le bruit des éoliennes pour apaiser les craintes d’effets néfastes connexes sur la santé. Dans le rapport, le CAC examine les données relatives à 32 problèmes de santé, trouvant en grande partie des preuves inadéquates pour établir des relations de cause à effet. Cependant, comme le professeur le note dans une lettre adressée au journal Clinton Herald de l’Iowa, le rapport du CAC a trouvé suffisamment de preuves « pour établir une relation causale entre l’exposition au bruit des éoliennes et un dérangement ».