Communiqué

Les obstacles à la réussite des diplômés du doctorat empêchent le Canada de tirer profit de leurs compétences

Le Canada pourrait disposer d’une importante ressource inexploitée avec l’augmentation du nombre de titulaires de doctorat au pays, mais des obstacles persistants empêchent ces derniers d’exploiter leurs compétences. Selon le nouveau rapport de comité d’experts du Conseil des académies canadiennes (CAC), les détenteurs de doctorat jouent un rôle crucial dans l’économie canadienne, mais peu d’entre eux ont la possibilité d’offrir leur expertise pour stimuler la croissance et l’innovation.

« Le nombre croissant de titulaires du doctorat au Canada pourrait procurer une formidable occasion de stimuler l’innovation et d’accroître notre compétitivité au sein de l’économie mondiale », affirme M. Elizabeth Cannon, O.C., Ph. D., MSRC, FACG, présidente du comité d’experts. « Les difficultés auxquelles les détenteurs de doctorat font face soulèvent d’importantes questions sur la nature de leur formation au Canada, et ce rapport étudie en quoi les parties prenantes influencent leur situation et ce qu’on pourrait faire pour résoudre les problèmes qui se posent à eux une fois le diplôme obtenu. »

Les détenteurs de doctorat se heurtent de plus en plus à d’importants obstacles lors de leur tentative d’entrée sur le marché du travail. Le cheminement traditionnel vers le corps professionnel est accessible à de moins en moins de personnes, et les emplois intéressants en dehors du milieu universitaire ne se matérialisent pas assez rapidement pour combler l’écart. La non-concordance de compétences ― entre ce pour quoi les doctorants sont formés durant leurs études et ce que les employeurs recherchent ― peut contribuer au problème et compliquer le passage de l’université à un emploi en dehors de ce milieu. Il est également possible que les diplômés du doctorat ne soient pas conscients de leurs compétences et aient du mal à faire comprendre leur valeur aux employeurs potentiels.

« Ce rapport met en lumière les situations vécues par les étudiants afin de mieux cerner les obstacles à la transition professionnelle qu’ils rencontrent », explique Eric M. Meslin, Ph. D., MSRC, MACSS, président-directeur général du CAC. « Il est essentiel de veiller à leur intégration dans la population active, particulièrement en cette période de COVID-19, où nous avons un urgent besoin de leurs compétences en résolution de problèmes complexes. »

Le comité d’experts a constaté que les revenus et le taux d’emploi des diplômés du doctorat variaient notablement selon la discipline et le sexe et que les hommes gagnaient plus que les femmes dans toutes les disciplines, ces dernières étant aussi plus enclines à être au chômage ou à occuper un poste temporaire ou à temps partiel.

Innovation, Sciences et Développement économique Canada a demandé au CAC d’examiner les principaux obstacles auxquels font face les doctorants au Canada lors de leur transition vers le marché du travail et en quoi ces obstacles diffèrent d’un domaine d’études à l’autre.

Formés pour réussir décrit les difficultés que les diplômés rencontrent au début de leur carrière, les principales causes de ces difficultés et des pratiques prometteuses pour les résoudre.