Les progrès des technologies de production alimentaire recèlent un potentiel notable d’améliorer la résilience du système alimentaire canadien en offrant aux gens une plus grande diversité de sources alimentaires et en renforçant la position du Canada en tant que leader mondial de l’agriculture, selon Mise en place, le nouveau rapport de comité d’experts du Conseil des académies canadiennes (CAC).
Le Conseil national de recherches du Canada a demandé au CAC de se pencher sur les progrès scientifiques et technologiques réalisés dans la production alimentaire atypique qui contribueront le plus à la sécurité alimentaire du Canada dans les vingt prochaines années. Mise en place analyse un éventail de méthodes de production alimentaire prometteuses, de l’agriculture en environnement contrôlé aux procédés d’agriculture cellulaire tels que la production de viande cultivée et la fermentation de précision, ainsi que les conditions qui amélioreront leurs chances de réussite.
Venant compléter les pratiques agricoles conventionnelles, ces méthodes innovantes permettraient la production locale de fruits et légumes tout au long de l’année au Canada et procureraient une plus grande variété de sources de protéines. Elles permettraient de diversifier le système alimentaire canadien et de renforcer sa résilience face aux changements climatiques, à la croissance démographique, aux ressources limitées et à l’instabilité géopolitique. La production alimentaire n’est toutefois qu’un élément du système alimentaire; l’augmentation de la production seule ne garantira pas la sécurité alimentaire du Canada.
« En tant que producteur agricole de premier plan, le Canada a d’énormes moyens de devenir un leader mondial dans le domaine des nouvelles méthodes de production alimentaire tout en assurant l’avenir de son propre système alimentaire », déclare Lenore Newman, présidente du comité d’experts sur les technologies de production atypique au service de la sécurité alimentaire du Canada du CAC.
Pour que ses avantages se concrétisent, la production alimentaire atypique nécessitera des technologies habilitantes, telles que la génomique, l’automatisation et l’intelligence artificielle, des ressources adéquates, comme l’énergie, l’eau, Internet à haut débit et la main-d’œuvre, ainsi que la résolution des questions politiques concernant l’utilisation du sol et la sécurité alimentaire. De plus, elles devraient compléter, et non remplacer, les méthodes conventionnelles de production alimentaire.
« Le CAC est heureux de présenter cette évaluation lucide qui aidera les décideurs politiques à répondre à la complexité de la production alimentaire au Canada, déclare Tijs Creutzberg, président-directeur général du CAC. Je suis reconnaissant aux membres du comité d’experts pour leur examen approfondi des questions posées et pour leurs réflexions tout au long de l’évaluation. »
Mise en place est disponible ici.