Un mercredi matin, en 2025. Pendant que vous jouissez de vos dernières minutes de sommeil, les capteurs installés dans votre matelas recueillent des données, apportent des modifications au réglage de votre réveille-matin et allument graduellement les lumières de votre chambre. Lorsque votre réveille-matin sonne, vous êtes presque entièrement éveillé. En vous rendant à la salle de bain, vous vous brossez les dents à l’aide d’un dentifrice qui ne requiert ni eau ni rinçage — une façon de faire désormais quasi universelle. Lorsque vous vous regardez dans le miroir, un affichage intégré vous donne des informations en temps réel sur la circulation et vous propose plusieurs itinéraires pour vous rendre au travail, en voiture ou par transport en commun. Toutefois, ce matin, une congestion routière inhabituelle incite l’ordinateur à vous suggérer de faire du covoiturage avec un collègue du bureau. Alors que vous vous habillez et que vous vous préparez pour la journée, votre téléphone intelligent vous indique que votre collègue approche. Vous sortez et il vous prend 15 secondes plus tard.
Bien que ce scénario se déroule dans quelque dix ans, le rôle que pourraient jouer les technologies de l’information et des communications (TIC) dans nos vies est bel et bien à notre porte.
Les TIC pourraient transformer fondamentalement la façon dont nous vivons, travaillons et communiquons entre nous.
Mais comment notre société peut-elle tirer profit de ces technologies nouvelles et émergentes de manière à s’assurer un développement durable?
Promouvoir la durabilité dans un monde interconnecté, un nouveau rapport du Conseil des académies canadiennes, examine cette question et met en évidence un éventail de possibilités et de pratiques provenant du Canada et d’ailleurs dans le monde aptes à exploiter les atouts des TIC.
Le rapport a été préparé par un comité de 13 experts dirigé par David Miller, président-directeur général de WWF-Canada. Le comité conclut dans son rapport qu’il y a des possibilités considérables de promouvoir et de soutenir la durabilité en ayant recours aux TIC pour mettre à profit les forces et les capacités actuelles du Canada, mais que le Canada a beaucoup de chemin à parcourir s’il veut exploiter pleinement leur potentiel.
Les possibilités relevées dans le rapport vont de changements à petite échelle à des changements de vaste portée, et sont centrées sur six domaines qui touchent directement la vie quotidienne des Canadiens.
Le Canada a déjà démontré son leadership dans les TIC de plusieurs façons. Des réseaux innovateurs de recherche et de connaissance, comme le réseau de capteurs océaniques NEPTUNE et le réseau de recherche et d’innovation CANARIE, aux divers établissements d’enseignement supérieur spécialisés en recherche sur les TIC, les Canadiens peuvent être fiers des contributions apportées par leur pays.
Mais malgré ces réalisations, des obstacles importants se posent toujours :
Toutefois, plusieurs pratiques prometteuses ayant déjà cours au Canada et ailleurs dans le monde peuvent contribuer à surmonter ces obstacles.
Par exemple, les politiques de l’Allemagne et de l’Australie en matière de service à large bande ont établi des cibles ambitieuses en matière de vitesse de téléchargement minimums pour le public pour assurer le meilleur lien numérique et le meilleur accès Internet possible.
À Vienne, en Autriche, les TIC ont été intégrées au système de transport en commun, permettant une meilleure participation des utilisateurs et une offre de publicité ciblée, faisant de cette ville un exemple d’innovation pour ce qui est du transport en commun.
Les projets de démonstration peuvent également constituer un moyen utile de mettre à profit les TIC. Le Centre for Interactive Research on Sustainability de l’Université de la Colombie-Britannique fournit des données et un soutien à des projets de recherche courants sur la performance des bâtiments durables, et facilite l’interaction entre le bâtiment, ses sous-systèmes et ses occupants.
Pour réussir, il sera important de bien connecter les technologies entre elles et d’assurer une bonne coordination entre les politiques et les systèmes concernés. Une approche intégrée d’adoption des TIC permettra aux planificateurs et à d’autres intervenants de jeter les bases d’une société innovante et progressiste sur le plan du développement durable.
Bien que certains puissent assimiler les TIC à des gadgets bons pour le divertissement, il en va tout autrement. Ces dispositifs, applications, systèmes et plateformes ont la capacité de transformer nos vies, améliorer notre efficience et nos communications.
Si le potentiel en TIC se réalise pleinement, 2025 pourrait arriver plus vite que vous ne le pensez.
*Cet article a été diffusé antérieurement dans le blog Meeting of the Minds.