13 janvier 2022

Bâtir un Canada résilient

Le comité d’experts sur la résilience aux catastrophes face aux changements climatiques

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Sommaire

Partout dans le monde, les catastrophes sont de plus en plus fréquentes et graves ― une tendance qui ne devrait que s’intensifier sous l’effet des changements climatiques dans les prochaines décennies. Alors que les inondations et les feux de forêt sont parmi les types de catastrophes les plus courants au Canada, le pays est susceptible de subir une vaste gamme d’aléas, notamment des températures chaudes et froides extrêmes, des sécheresses, des tempêtes hivernales, de la pluie verglaçante, des tornades, des avalanches et des glissements de terrain.

Dans un futur où les événements météorologiques extrêmes seront plus fréquents, la résilience des individus, des collectivités et de l’infrastructure sera mise à l’épreuve. Les décisions prises aujourd’hui détermineront le point auquel la société sera en mesure de se préparer à un vaste éventail de catastrophes, de les éviter et de s’en rétablir. Si ces phénomènes sont souvent décrits comme des catastrophes naturelles, la réalité est qu’ils résultent de l’interaction entre les collectivités et des aléas naturels et qu’ils sont largement les conséquences de choix humains qui mettent les gens en danger.

Les approches actuelles de gestion des risques peuvent être insuffisantes pour se préparer pour les catastrophes de demain, surtout lorsque plusieurs se produisent simultanément. Les méthodes intégrées peuvent être plus efficaces et permettre de mieux exploiter les ressources limitées.

Bâtir un Canada résilient analyse les pratiques actuelles et les nouvelles mesures pour réduire la vulnérabilité et l’exposition aux aléas naturels grâce à l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques et de la réduction des risques de catastrophe (RRC). Ces mesures sont diverses, mais reposent sur des fondements communs, soit des renseignements accessibles et à jour, un financement et des incitations d’assurance suffisants et une gouvernance coordonnée et collaborative.

Le commanditaire :

Sécurité publique Canada

La question

Quelles sont les principales possibilités d’améliorer la résilience aux catastrophes naturelles au Canada par une meilleure intégration de la recherche et des pratiques en matière de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation aux changements climatiques?

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Le comité d’experts a analysé une vaste gamme de données probantes et d’exemples provenant des gouvernements et d’autres acteurs qui cherchent à améliorer la résilience aux aléas climatiques par une meilleure intégration de l’adaptation et de la RRC. Que ce soit les villes qui obligent à végétaliser les toits pour réduire les effets des vagues de chaleur et les inondations urbaines, les investisseurs qui réclament une meilleure communication des risques climatiques ou les programmes d’aide publique après une catastrophe qui encouragent à reconstruire de façon à mieux supporter les futurs aléas, il existe de nombreuses manières d’intégrer plus efficacement l’adaptation et la RRC pour réduire les risques. Au Canada, les gouvernements et les collectivités peuvent tirer des leçons des initiatives menées à l’étranger, bien qu’en raison des différences de contexte, il soit nécessaire d’adapter les politiques, les pratiques ou les programmes à la situation locale.

Les constatations qui suivent résument l’examen de l’ensemble des données probantes effectué par le comité d’experts et les points de vue de ses membres.

Constatations du rapport

  • L’incapacité constante à entièrement intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans les activités, les politiques et les outils de RRC nuit à l’efficacité et à l’effet des investissements publics dans la résilience aux catastrophes, et laisse les collectivités canadiennes exposées aux risques.
  • La réussite de l’intégration de l’adaptation et de la RRC exige de surmonter des obstacles tels que les silos disciplinaires et ministériels, les différences conceptuelles et terminologiques et la non-concordance des compétences, tout en tenant compte des perceptions et des biais cognitifs qui influencent la prise de décision.
  • L’intégration de l’adaptation et de la RRC nécessite une combinaison i) de systèmes d’information adaptés aux besoins des décideurs et ii) d’un financement et de mécanismes d’assurance souples qui favorisent l’investissement proactif.
  • La collaboration pansociétale ainsi que les mandats gouvernementaux sont nécessaires pour opérationnaliser l’intégration.

 

Comité d'experts

Le comité d’experts sur la résilience aux catastrophes face aux changements climatiques